Bonjour à tous ! Aujourd’hui je vous parle un peu de musicalité, et je vous donne des pistes pour rendre votre jeu plus expressif 🙂 Car bien sûr, la maîtrise technique des morceaux que vous travaillez est importante, mais elle ne suffit pas ! Peut-être que vous trouvez que votre jeu manque d’”âme” ou bien vous a-t-on déjà dit de jouer “moins scolaire” ? Dans ce cas lisez-bien ce qui suit et prenez des notes, je vous donne les 7 étapes indispensables pour ajouter de la musicalité à votre jeu de violon !

 

Alors déjà c’est quoi la musicalité ? C’est tout simplement le fait d’exprimer des choses en musique, on peut raconter des histoires, transmettre des émotions, bref on rentre vraiment dans ce qu’est profondément la musique 🙂

Dans mes trois premiers conseils je vous dirai comment utiliser les indications de la partition pour avoir un jeu plus expressif, puis je vous donnerai 4 conseils pour aller encore plus loin et créer votre propre interprétation d’un morceau.

1 – Jouer les nuances

Mon premier conseil est tout simplement d’ajouter des nuances à votre jeu, du moins de vraiment réaliser celles qui ont été indiquées sur la partition. Elle peuvent avoir été indiquées par le compositeur ( dans ce cas il faut vraiment les suivre, elles font partie intégrante de l’oeuvre ) ou bien rajoutées par un éditeur, dans ce cas vous avez plus de liberté pour éventuellement les modifier 🙂 Dans tous les cas il faut ajouter des nuances à votre jeu, cela permet de le rendre plus captivant, en créant de la variété et des effets de contrastes. Quand vous avez une reprise par exemple, cherchez toujours à ce que la deuxième fois soit différente, par exemple en changeant de nuance ! Attention, on a souvent tendance à ne pas assez faire ressortir les nuances, on pense qu’on les fait suffisamment et en fait elles ne sont pas réellement audibles. Dites-vous qu’il ne doit pas y avoir de doute possible pour le public, et qu’il doit être capable de dire quelle nuance vous jouez sur tel passage 😉

Pour aller plus loin je vous conseille de regarder ma vidéo sur les nuances dans laquelle je vous donne plein de conseils pour bien les réaliser 🙂

2 – Respecter les articulations

La partition peut également indiquer des articulations bien précises : accents, notes piquées, liaisons, etc… et tout comme les nuances il faut les respecter au maximum car ce sont elles qui vont donner son caractère à une phrase ou un passage en particulier. Un passage joué piqué ne sonnera pas du tout pareil qu’exactement le même en legato par exemple, c’est un aspect qu’il ne faut surtout pas négliger. Bine souvent ces articulations sont étroitement liées à des techniques d’archet bien précises ( staccato, spiccato, legato etc… ) C’est pourquoi il est important de bien les maîtriser ! On se rend compte ici que la technique est bel et bien au service de la musicalité 😉

3 – Respecter les indications de caractère

Enfin le compositeur peut également indiquer lui même quel caractère il associe à telle ou telle partie. On a souvent des mots italiens comme appassionato ( passionné ), agitato ( agité ), cantabile ( chantant ), espressivo ( expressif ) etc… Il faut respecter également ces indications quand elles viennent du compositeur !

4 – Écouter plusieurs interprétations du morceau

Aujourd’hui rien de plus facile avec Youtube ! Je vous conseille vraiment d’écouter beaucoup de musique, et notamment plusieurs interprétations, autant que vous le souhaitez, du morceau que vous travaillez. Cela vous donnera des idées, vous aidera à savoir ce que vous aimez ou non, et surtout lorsqu’il s’agit d’interprétations de qualité, vous avez une sorte d’”idéal” sonore qui vous servira de modèle intérieur quand vous travaillerez votre morceau. Une étape à ne surtout pas négliger !

5 – Chanter le morceau et délimiter les phrases et parties

Il est très important de chanter votre morceau, pour plusieurs raisons. Cela permet de se concentrer sur la musicalité, sur la forme et le caractère que l’on souhaite donner à tel ou tel passage. Alors attention, il ne sert à rien de chanter de manière fade, vous devez chanter avec coeur. Je sais que ce n’est pas forcément facile au début, pas besoin de faire la Castafiore, et rassurez-vous, la plupart du temps personne ne vous écoute :p

En chantant vous pourrez délimiter sur la partition les différentes phrases et parties , ce qui vous permet de placer d’éventuelles respiration dans votre jeu ( écrivez les vraiment avec une virgule par exemple, et respirez vraiment physiquement à ces endroits lorsque vous jouez ).

6 – Définir un caractère à chaque phrase / partie

Une fois que vous aurez délimité les différentes parties, je vous conseille vivement de leur attribuer, soit un caractère général, soit d’imaginer un contexte, une histoire, voir même de faire dialoguer plusieurs personnages. Pour de merveilleuses illustrations de cela je vous conseille les masterclass de Maxim Vengerov ! Notre tout cela sur la partition, cela vous aidera à conscientiser et à mieux l’exprimer musicalement

7 – Ajouter du phrasé

Enfin n’oubliez pas d’ajouter du phrasé à votre jeu. Le phrasé qu’est-ce que c’est ? Ce n’est ni une variation de nuance, ni une variation rythmique, mais c’est un peu un mélange très fin des deux. Une phrase piano doit rester piano par exemple si il n’y a pas de crescendo indiqué, et on doit conserver une pulsation la plus régulière possible. Mais de très légères modifications de ces paramètres permettront de mettre du mouvement dans votre jeu, d’y ajouter des élans ou des retenues. Le phrasé est une des composantes principales de la musicalité, et il y a tellement à dire dessus que je lui consacrerai une vidéo entière ! Pour aujourd’hui, imaginez simplement que le phrasé c’est la direction qu’on veut donner à une phrase 🙂

J’espère que cet article et cette vidéo vous seront utiles et que vous mettrez facilement en place les conseils que je vous y ai donnés !

À très bientôt dans une prochaine vidéo !

Marie

 

 

 

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